Roman Graphique

"Si seulement..."
Les petites histoires font la grande histoire !

Rendre visible l'invisible
Monique Corsi s'est inspirée d'une histoire personnelle, celle de sa mère, résistante sous l’occupation, qui a fait le choix d'agir dans l'ombre. Postière au quai de Valmy, elle décachète des lettres de dénonciation envoyées à la Gestapo. "Personne ne l'a jamais su" explique l'auteur et l'illustratrice. Elle a tenu à ce que sa lettre de convocation à la Gestapo apparaisse dans l'ouvrage comme un appel à la mémoire. C'est pour rendre visible l'invisible que Monique Corsi s'est lancé dans ce quatrième ouvrage éditée par la maison d'édition vanvéenne du Bout de la Rue.
L'auteur alerte notre conscience en écrivant ; l'illustratrice nous rend la vue grâce au dessin. Car il y a des signes que nous ne savons plus voir : ces serviettes de tables qui glissent subrepticement juste avant le naufrage sans qu'on les voie, ce rameau qui disparaît lentement par manque d'eau.
L'idée n'est pas de désigner des coupables mais de nous alerter, pour ne pas avoir à prononcer "Si seulement..."

En 2007, Edition du bout de la rue publie Le 7ème passage, en 2009, L'île de la détourne, en 2011, Le coffre du dragon et enfin en 2013, Si seulement... 



Pierre Bergé
 "Corsi est un peintre témoin de son temps. Rien ne la laisse indifférente. Hier les gares, aujourd'hui l'opéra. Sa passion me touche et, à travers elle, c'est tout le monde de l'opéra qui s'éveille. Elle peint avec talent. Sa sensibilité n'est pas feinte.
Comme les chanteurs d'opéra elle sait faire oublier sa technique pour ne livrer que le meilleur."

S. Behar
 "Les toiles de Corsi énoncent la nécessité des rencontres des cultures..."

Amin Maalouf 
 "Corsi dessine le vent dans les voiles et dans les chemises des marins ; elle dessine l'attente près du débarcadère, attente du prochain bateau ou attente du retour d'un âge révolu ; elle dessine le temps qui souffle doucement sur l'Île d'Yeu et qui décolore ses bleus en encre de seiche.
Corsi dessine les contours de l'absence, elle peint l'horloge immobile et laisse tinter les couleurs qui passent."

 Blandine Bouret
 "En 1956, Corsi débarque sur l'Île d'Yeu et alors qu'elle a toujours ressenti l'appel du fantastique, le goût pour Hercule Seghers ou Max Ernst, elle trouve pour la première fois dans la nature ce qui fait vibrer son imaginaire. Et pendant sept ans elle déniche des pans de mur, des intérieurs ou des êtres et crée dans ses toiles une atmosphère de poésie nostalgique qui ne peut laisser indifférent..."